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[ SOLD OUT ] GUILLAUMONT, A., Les 'Kephalaia Gnostica' d'Évagre le Pontique et l'histoire de l'origénisme chez les Grecs et chez les Syriens. 'Editions du Seuil, Paris, 1962. 366p. Sewn. Series: Patristica Sorbonensia, 5. (Rare). ‘La thèse d’Antoine Guillaumont permet de mesurer la portée de ses découvertes sur les oeuvres d’Evagre le Pontique. En retrouvant une version syriaque non corrigée des ‘Chapitres Gnostiques’ (…) il a jeté une lumière toute nouvelle non seulement sur leur auteur, mais encore sur toute une partie de l’histoire des dogmes, et plus généralement du mouvement des esprits, dans le christianisme oriental entre le IVe et le VIIe siècle. En 25 pages d’introduction, il reprend l’histoire des ‘Képahlaia Gnostica’, ces sentences théologiques volontairement obscures, et déformées par les correction orthodoxes qu’on leur a fait subir par la suite. Par la comparaison des textes et des versions, il démontre que ces ‘Chapitres’ dans leur forme originale contenaient une théologie ésotérique nettement origénienne. Ils tiennent les âmes pour issues de la chute d’intelligences pures, tombées plus ou moins bas dans la matière, et qui doivent retourner à leur état premier en traversant par une série de purifications les degrés divers des ordres angéliques, jusqu’à s’identifier à la parfaite Unité divine. (…) La première partie, consacrée aux controverses origénistes chez les Grecs, montre que ces controverses concernent Évagre; autant et parfois plus qu’Origène. (…) La deuxième partie retrace une histoire encore plus mal connue: la destinée des oeuvres d’Évagre et son influence dans le monde syriaque, monophysite et nestorien. Là sa mémoire reste vénérée, et ses oeuvres sot non supprimées, mais corrigées, expurgées de leurs éléments hétérodoxes. (…) A la vérité la traduction ‘rectifiée’ laissait subsister des traces d’origénisme, mais elles n’ont pas été perçues comme telles par les commentateurs syriaques, qui achèvent d’en donner une idée toute orthodoxe et, paradoxalement, font d’Évagre un champion de l’orthodoxie contre l’originénisme. (…) Telle est l’histoire que Guillaumont raconte avec une élégante concision. (…) L’ouvrage donne partout une impression de solidité qui n’est sans doute pas trompeuse. Son apport est grand sur deux points surtout. D’abord un courant de pensée nous est restitué dans son authenticité; on ne peut plus désormais minimiser la cohérence et la permanence du système origénien à travers Évagre et ses successeurs. D’autre part, la controverse origéniste cesse d’être ce dialogue de sourds que l’on y a parfois entendu.’ (A. MÉHAT in Revue de l’histoire des religions, 1965, pp.76-78). (Antiquarian) (approx. delivery time: undeliverable)